Les mardis grand-mères: le thé de mamie Fuji, Hommage

Le sifflement de ma bouilloire, toujours pleine, toujours chaude, prête a remplir ma théière et arroser mes sachets ultra-usagés de thé. Ce thé bouillant, parfois vert, parfois bergamote est mon chauffage central a moi. Il réchauffe mes vieux os a longueur de journées et rassure mon moi diététique avec ses 2 litres d'eau par jour.
Partenaire de longues années qui m'a jauni les dents, il ne m'excite pas ni ne m'endort: il me réchauffe en hiver et atténue la chaleur intérieure et extérieure en été.
Aujourd'hui, a lui tout seul, il m'a maintenue sans sensation ni de faim, ni de sommeil, ni d'ennui de 9h a 15h non stop, temps qu'il m'a fallu pour résumer en 3 pages une centaine d'autres, tout en anglais.
Et la, il est près de moi, me sort de mon coté frigorifié, causé par une énième sortie a l'aéroport pour chercher Jules, et me donnera le courage dans moins d'une heure pour braver le froid et marcher une bonne demi-heure dans les rafales de vent pour rejoindre le restaurant ou nous allons enfin fêter les 21 ans de Monsieur.
Forcement, les vélos sont a plat, la moto a besoin d'un chauffeur qui boit pas et la voiture n'a pas de garage, donc nous nous caillerons pour la bonne cause.
Faut que je pense en bonne mamie a faire des provisions de thé a emmener avec moi dans ma nouvelle demeure professionnelle. Et oui, début mars ou début avril, pas encore fixe, finit les tête-a-têtes avec ma théière chérie, je la partagerais avec une jeune et jolie japonaise. Comme les fois précédentes, je troquerais ma tasse pour un thermos et tacherais d'éviter les thés de racines made in Philippines cette fois-ci.

Ce sera aussi l'heure des réunions dans les autres départements ou je serais forcée de boire les vieux jus de chaussettes japonaises, les retrouvailles n'en seront que meilleures alors.
Bien a toi mon thé d'amour.